mercredi 6 mai 2015

Coups de coeur BD/Manga/Comics Mars et Avril 2015



Bonjour à tous !

Comme promis, voici les coups de cœur Comics/BD des mois de Mars et d’ Avril 2015, avec les récits de deux femmes au destin extraordinaire.

Nous commençons avec Miss Marvel des éditions All New All Marvel de G Willow Wilson à la plume et de Adrian Alphona au dessin.


Kamala Khan est une adolescente de Jersey City, qui alors qu’elle rentre d’une fête au quel elle n’était pas ce rendre, se retrouve au milieu d’une fumée mystérieuse. Elle va alors « renaitre » avec les pouvoirs de sa super héroïne favorite : Carol Danvers alias Captain Marvel. La voici donc polymorphe, (pouvant transformer son corps à volonté) et prête à mettre la pâtée au gros méchants.

Seulement voilà, entre les super pouvoirs qui déconnent et les sauvetages qui foirent, une adolescente de 16 ans était-elle vraiment faite pour se battre à la « Avengers » ?
Voilà comment on pourrait résumer ce comics, si, on omettait un détail de l’identité de notre héroïne en devenir : Kamala Khan est musulmane d’origine pakistanaise.


Deux réactions sont possibles alors. Soit comme chez certains puristes, c’est le drame ! Cris et lamentations,  les critiques pleuvent sur cette nouvelle Miss Marvel, qui à en croire certains, devrait rester la belle et blonde agent secret américaine à qui tout réussit (ce qui,  pour ce dernier point, n’est pas forcément vrai hein). Soit, on est curieux et on ouvre le livre.

Pour ma part, je me suis retrouvé dans cette adolescente. Cette nouvelle Miss Marvel aurait pu être d’origine asiatique, africaine, afro américaine, latine ou européenne, les thématiques auraient été les mêmes, quoi qu’un peu basique.

Le regard des autres, le regard que l'on porte sur soi, ceux à qui on voudrait ressembler, au final, Kamala devra devenir sa propre Miss Marvel.


  « J’ai toujours cru qu’avec une belle crinière, des cuissardes et le pouvoir de voler, je me sentirais forte. Je serais heureuse. Au final, j’ai les cheveux dans les yeux, les bottes serrent et le justaucorps me rentre dans les fesses »
 (une citation pleine de finesse)

Pour ce qui est du style dessin, n’étant pas très fan du style comics (je sens arriver les lancées de livres colériques de comics fans) avec ces gros trais de crayons et aplats noirs, j’ai beaucoup aimé les lignes fines, les couleurs très naturels, et le chara design plus proches d’un roman graphique.

C’est donc avec curiosité que j’attends la suite des aventures de Kamala Khan, qui je le pense sincèrement, ne vont pas nous faire tourner en rond !

Mon deuxième coups de cœur est une BD inattendu tant par son thème que par son style littéraire.

Oui, elle mange une grenouille dans la pure tradition française ma bonne dame.

Sauvage est la biographie de Marie Angélique Le Blanc avec au scénario A. Bévière et J.D. Morvan et au dessin G. Hersent et paru chez Delcourt/ Mirages.

Si ce nom sonne bon la douce France d’antan ne vous y trompez pas : Marie Angélique Le Blanc est une Amérindienne de 18 ans, trouvé par des fermiers en septembre 1731 au cœur de la Champagne. Couverte de terre, et se nourrissant de viande cru et de racine, elle devient la curiosité du pays qui voit en elle une enfant sauvage.

Mais rapidement, la jeune femme montre une grande vivacité d’esprit, apprends à lire et à écrire, et essaye de se souvenir de son passée. Comment cette jeune femme originaire d’Amérique du Nord est-elle arrivée en pleine campagne française ?
Reçu par la reine, croisant la route de Voltaire, elle connaitra la vie au couvent puis dans la rue avant d’être de nouveau la protégée d’une autre reine.

Une vie bien étrange mais très belle, ou comme souvent, le sauvage ne l’ai pas tant que ça et ou la civilisation n’est pas forcément synonyme de bienveillance. Mais au final, c’est surtout le thème de la renaissance qui se tisse dans cette biographie. Angélique Le Blanc a véritablement survécu à toutes les épreuves qu’elle a traversé et cette biographie, fortement documentée, nous peint une femme déterminé et courageuse.


J’ai beaucoup apprécié cette bande dessinée pour la douceur qu’elle réussit à insufflé au récit biographique à travers des couleurs nuancées et un trait crayonnés vivants. De plus, la narration ne tombe jamais le jugement pour laisser le lecteur vivre sa propre expérience de lecture.Je vous invite à lire l'interview de sa dessinatrice et maman du projet Gaëlle Hersent ici.

Des lectures très diverses pour ces coups de cœur, passant de la fiction aux récits de vie mais mettant en scène deux personnages féminins décidés et persévérants tout en étant très différents.

Merci de votre lecture et à très bientôt ! 
Merry Ji



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