vendredi 16 octobre 2015

Fin de l'aventure Lush : Le Henné Marron !



Ça y est ! Notre revue à quatre mains des produits de la marque Lush touche à sa fin !
Et comme promis, nous terminons en beauté, avec le test du Henné couleur Caca Marron, suivi d’une petite conclusion sur les produits et la marque en général.


Pourquoi ce produit et cette teinte ?

Pour ce qui est de notre chroniqueuse beauté Tizia , ayant usé plus que de raison de colorations chimiques pendant 5 ans, ses cheveux étaient devenus secs, ternes, très abîmés et son cuir chevelu malmené.
Elle a alors, eu le souhait de se tourner vers une alternative plus saine pour ses cheveux et a donc jeté son dévolu sur le henné, ce dernier ayant la réputation d'être un excellent soin protecteur et gainant d'origine 100% naturel. Comme il s'agissait surtout de récupérer sa teinte naturelle, Caca Marron me semblait être le bon choix.


Enfin, pour notre deuxième testeuse Merry, il s’agissait surtout de redonner un peu de caractère à sa couleur châtain naturelle devenu très terne, après une adolescence aux multiples colorations et mèches. 
Avec la promesse de ne pas faire virer les cheveux à l’acajou ou au roux, ce produit semblait être le moyen le plus simple et le plus économique de changer de tête. 

Maintenant, que le paysage capillaire est posé, passons à la pose !


Attention, ce produit a pour particularité de sentir fort… TRES FORT ! TRES TRES FORT ! Une odeur HO-RRI-BLE, mélange entre le poulailler et le fumier bien frais, s’élèvera alors de votre mixture et vous comprendrez pourquoi, ce produit a pour doux surnom : CACA Marron.

Vous voici prévenu(e)s !


Il y a en tout 5 étapes à suivre, (que vous pouvez lire avec plus de précisions ici) et elles ne sont pas de tout repos : Râpage, Cuisson, Application, Attente (de 1 à 2 heures en fonction de la nuance souhaitée) et Rinçage.
Pour ce qui de la quantité, pour un carré court, prévoyez trois carrés de la tablette de henné.
Sachez également, qu'il vous faudra 3 bonnes heures pour aller au bout de cette aventure. 
Prévoyez un bon film, livre, jeu vidéo (bref, une activité sans trop de mouvement) une fois, que votre tête ressemblera à une grosse m**de ambulante.

Vous aurez à attendre que le crapaud se transforme en prince. (Que la magie du caca opère en somme.) 

Car le jeu en vaut la chandelle ! 

Le résultat est assez cool (oui, on n’a pas trouvé d’autres adjectifs). Les cheveux sont beaux ! Ils brillent, ils sont hydratés et la teinture est bien visible sans être trop agressive.




Le henné offre aussi l'avantage de joliment s'estomper, d'offrir un "patinage" du plus bel effet. Ainsi, même lorsque la coloration commence à dater, de jolis reflets demeurent ce qui continue d'apporter de l'éclat à la chevelure.

Petites astuces :

Pour rapper votre grosse tablette de chocolat verdâtre, je vous conseille la technique du DJ : votre main tient fermement votre tablette de Henné et vous la faites glisser sur votre râpe à fromage favorite, tel un maître du ninjustu du Dancefloor. Votre fatigue musculaire n’en sera que moindre.
Cette technique est validée à 200% par Tizia qui, n'ayant point de râpe, s'est lancé le défi de réussir l'opération munie... d'un couteau à tomates...

La teinte de votre coloration n'apparaîtra qu'au bout de 3 ou 4 jours environ :  d'ici là limitez les shampoing. Car, durant ce laps de temps, la couleur va se fixer à la kératine de vos cheveux pour ensuite s'oxyder et s'intensifier.

Il est quasi impossible de repasser à une coloration chimique après une coloration au henné. Du fait que ce dernier enrobe la tige capillaire, la coloration chimique ne pourra pas prendre. En revanche, pas de panique, ceci n'est pas valable pour les soins.

Enfin, il est préférable d'attendre plusieurs semaines avant de se lancer avec une coloration végétale sur des cheveux préalablement colorés ou méchés avec une coloration chimique. Néanmoins, si de plus en plus de personnes tendent à dire que cela et faux, tous s'accordent pour dire qu'il est primordial de s'assurer de la bonne qualité du henné utilisé.




Cette longue aventure en compagnie des produits Lush se termine et un petit bilan s’impose ! 

Voici quelques mots de nos chroniqueuses :


Premier point et non pas le moindre, la marque est farouchement opposé aux tests sur les animaux. Ainsi, le logo de la "Vegan Society" atteste que la majorité de leurs produits sont dépourvus de sous-produits animaux à l'exception des produits de la ruche tels que la cire d'abeille et le miel. 




Si Lush n'est pas bio (et ne se revendique pas comme telle), ses produits sont néanmoins en grande partie naturels et issus du commerce équitable. Les ingrédients sont listés en toute transparence et par ordre d'apparition dans la composition.

Par ailleurs, de plus en plus de produits sont proposés en version "auto-conservée".


La marque est "éco-friendly" et affiche une grande conscience des questions éthiques et environnementales, qu’on retrouve dans leurs campagnes de sensibilisation : contre le chalutage en eaux profondes, contre la commercialisation des ailerons de requins ou encore celle sur la sensibilisation des droits LGBT.



"Gay is OK"

Lush milite contre les emballages et essaie au maximum de s'en passer en proposant des produits sous forme solide.



Des ailerons et des hommes: "Shark Week" 

"Go Naked!"
Cerise sur le gâteau, les produits sont de qualité et le packaging attractif.  


Si dans un premier temps les prix de ces derniers peuvent freiner les plus petites bourses, s'ils sont choisis judicieusement (notamment sous forme solide), le coût est vite amorti et s'avère économique sur le long terme.



Bref ! Lush a donc tout d'une marque de qualité, responsable, économique et surtout, engagée. Et ça fait plaisir à voir !

Nous espérons que ces longues reviews sur l'univers de la marque Lush vous ont plu.

N'hésitez à partager, à poser vos questions, en un mot : exprimez vous.

A bientôt!
Merry et Tizia

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Sources:

Fresh Air, Catalogue Lush (2015)

Tout savoir sur le henné, La Princesse Affreuse
http://affreuse.canalblog.com/archives/2013/08/29/27903071.html

Il faut attendre 3 mois pour faire un henné après une coloration d'oxydation vrai ou faux?, Les cheveux de Mini
http://www.lescheveuxdemini.com/2014/04/il-faut-attendre-3-mois-pour-faire-un.html





samedi 1 août 2015

Coups de cœurs BD de l’été 2015 !



Bonjours à tous !

Sous ce soleil cette pluie estivale, rien de tel que de lire sous l’ombre d’un parasol avec du thé et une petite pâtisserie à porter de main.

Pour ce qui est du thé et du gâteau, un petit article arriva bientôt (un jour [avant l’automne, promis]), mais pour la lecture, je vais vous donner quelques idées !

C’est parti pour la sélection de BD de l’été 2015 avec pour invités : monstres gargantuesques, divinités animales et … un diable (oui c'est Halloween avant l'heure).



En provenance du Brésil, MONSTRES ! de Gustavo Duarte (édition parquet) nous raconte, avec une bonne dose d’action et d’humour, l’invasion d’une grande ville côtière par trois créatures gigantesques. Pour les arrêter, Pinô, un héros auquel personne ne s’attend, va devoir quitter sa petite vie tranquille pour occuper personnellement de la menace.

Derrière cette BD de 78 pages, se cache un petit bijou, jouant avec les codes du film catastrophe et l’invasion de MONSTRES à la Godzilla et du héros sorti de nulle part. 
 Des codes, par ailleurs, il y en a plein dans cette œuvre.

Tout d’abord, j’avoue avoir été séduite, par le dessin à la ligne très pure ainsi que par l’absence, très curieuse, de bulle de dialogue.


En effet, n’utilisant que trois couleurs, l’auteur (et dessinateur) créait un rythme de lecture très bien construite et contrasté. Ainsi, les courbes et les formes arrondis seront dédiées à la mer et aux êtres vivants alors que le reste du décor sera géométrique et tandis que les lignes noirs structure l’image, le bleu donne du dynamise à la scène.

Il y a également une dualité entre le héros et le rythme lent des vignettes étant centré sur lui et le chaos de l’environnement qui l’autour. Cela donne une lecture proche d’un visionnage de film d’action et directe, sans tomber dans quelque chose de trop sérieux, grâce notamment au caractère de Pinô.

Étant muette de tout texte, tous les échanges et interactions, de cette BD, passent par les expressions des personnages et leurs faits et gestes. L’auteur, venant du monde de la caricature et de la presse, instaure une grande variété de visage et de morphologie donnant une lisibilité des émotions des personnages qui suffisent à la narration.

Riche en détails, j’ai beaucoup apprécié ce petit volume, plein de poésie et peu commun.

Dans la même ligné que Morwenna de Jo Walton, voici mon deuxième coup de cœur de l’été : Mille Tempêtes, écrit et dessiné par Tony Sandoval, également aux éditions paquet, collection Calamar.


 Lisa, une adolescente étrange qui collectionne les ossements et les pierres étranges, voit sa vie basculé, lorsqu’elle arrachera, par avarice, les dents d’un mystérieux crane. Alors que son dangereux propriétaire (celui du crane) part à sa recherche, Lisa va découvrir les peines de l’adolescence entre le regard des autres, les premières peines de cœur et ses rêveries d’enfant.

À la fois, merveilleux et cruel, Mille tempêtes ressemble beaucoup à « ses romans pour ado » que j’ai lu dans ma tendre jeunesse et qui nous transporte dans un univers replis de magie et d'aventures. Mais ici, l’héroïne et le démon font match nul, il n’y a pas de grande victoire ou l’amour serait le maître de tout.


Lisa est belle et terrible en même temps, et entre le trait tremblant et les couleurs flous de l’aquarelle du dessin, l’auteur joue clairement à brouiller les lignes entre l’imaginaire et le réel, entre ce que ressent l’héroïne et les actions se déroulant autour d’elle.

Le style de Sandoval ne plaira peut être pas à tout le monde. Ses visages sont énormes et très expressives, parfois jusqu’au monstrueux, et il y a peu de personnages chaleureux. La palette de couleurs peut paraitre restreinte mais il y a un vrai jeu entre la lumière et l’obscurité et la matière.

Le plus intéressant est ici, le regard froid et cru de l’auteur, qui ne masque pas la violence des événements qui font littéralement déferlé sur le petit village. Une lutte avec des forces qui nous dépasse, beaucoup trop tranchante pour que cette BD reste une histoire d’enfant.
 
Ce type de regard et de « style » très personnel me touche énormément par la sincérité qui s’en dégage et je vous le conseille si vous souhaitez vous évader du quotidien.


Tout autre chose pour finir ses cous de cœur avec Roi Ours de Mobidic aux éditions Delcourt, qui sera comme un petit rayon de soleil après la lecture précédente.




 Après Sauvage, j’ai eu envie de replonger dans l’univers des peuples premiers, et j’ai été attiré par cette histoire d’amour impossible, rythmée par des moments de partage et de séparation.

Offerte en sacrifice pour lever une malédiction qui frappe son village, Xipil, une jeune femme que l’on imagine native américaine, est sauvé par le roi ours, une divinité animal, qui la prend en pitié. Ces deux êtres font tenter de se connaitre sans jamais y parvenir malgré leur amour grandissant et réciproque. 


S’inscrivant dans le thème de la confrontation nature/culture, on insiste impuissant à la destruction des deux êtres par la vengeance. Il y a également une critique acerbe de vouloir maitriser les éléments, de faire des compromis, des « pactes » en négligeant les conséquences sur ce qui nous entourent. On trouve également une volonté que chacun se retrouve dans cette histoire, que l’on peut illustrer par la présence des divinités animales venu des cinq continents.


Pour ce qui est du style graphique, même s’il n’a rien de très original, j’apprécie beaucoup les larges courbes noirs qui délimitent les silhouettes et les couleurs sont très belles et naturels.


Voilà pour ces coups de cœurs de l’étrange de l’été ! J’espère qu’ils vous donneront envie de lire.


A très bientôt !

Merry